Comment décrocher son premier emploi au Canada ?

Comment trouver un job au Canada et au Québec !

Comment décrocher son premier emploi au Canada ?

À propos de l’auteur : Lisa T.
Cet article a été rédigé par Lisa, une française qui a récemment vécu cinq mois de recherche d’emploi à Montréal. Écrire un article pour Blog Canada.

La recherche d’emploi est souvent une tâche difficile pour les expatriés tout juste arrivés au Canada. Alors que certains trouvent du travail immédiatement, d’autres passent plusieurs mois à envoyer des CV sans réponses. Dans cet article, je vous donnerai quelques conseils qui m’ont beaucoup aidé durant mes cinq mois de recherche et qui pourront peut-être vous décrocher une précieuse entrevue.

Le premier emploi, pourquoi est-ce si compliqué ?

La première expérience professionnelle est toujours difficile à obtenir au Québec pour un expatrié. Les recruteurs ont des difficultés à juger les expériences et les études internationales. Ils sont donc plus méfiants. Est-ce que cela veut dire que vous n’avez aucun avenir au Canada? Pas du tout! Ce n’est qu’une étape à passer. Les emplois et les promotions s’enchainent ensuite assez vite ensuite.

Pour les jeunes diplômés qui viennent s’installer à Montréal, une autre différence culturelle rend la recherche encore plus compliquée. Les Québécois mettent beaucoup d’importance dans l’expérience professionnelle par rapport aux études, et ils commencent à travailler assez tôt. Les recruteurs s’attendent donc d’un jeune diplômé qu’il ait déjà eu plusieurs « petits » emplois, en vente par exemple. En France, il est plus rare de travailler pendant ses études.

Pour la première expérience, il est donc judicieux de revoir ses ambitions à la baisse et par exemple, de prendre un stage. Ce n’est pas très motivant, mais c’est un moyen rapide de passer cette étape et d’entrer définitivement dans le monde du travail québécois. Encore une fois, il s’agit surtout de faire ses preuves, d’avoir quelques lettres de référence et de numéros à appeler, et après les choses s’enchainent assez vite.

Le CV au format canadien

Il y a déjà un article complet à propos de la rédaction du CV canadien sur Blog Canada, mais je vois trop souvent des Français penser qu’ils n’ont pas tant besoin que cela d’adapter le leur au modèle québécois. Il me semble que c’est une grosse erreur car les Québécois ont vraiment une façon particulière de présenter leur « résumé ». Ne pas s’y adapter porte un grand préjudice. J’ai moi-même fait l’erreur de présenter un CV français en arrivant. Après l’avoir fait réviser par un professionnel, j’ai obtenu beaucoup plus d’appels de recruteurs.

Respectez quelques règles :

  • Enlevez votre photo et toute information qui pourrait être considérée comme discriminatoire (âge, nationalité, etc.)
  • Faites plus d’une page si vous en avez besoin,
  • Décrivez bien vos expériences, vos acquis
  • Ne mettez pas d’informations qui ne sont pas professionnelles, comme le sport pratiqué, à moins qu’elles démontrent une compétence particulière.

Le mieux est de faire vérifier votre CV par un professionnel pour obtenir de précieux conseils. Une grosse partie des expatriés n’arrivent pas à obtenir d’entrevue à cause de leur CV.

Les réseaux d’expatriés au Canada

Comme partout, le réseautage est le meilleur outil pour obtenir un emploi. Au Québec, seuls 20% des offres sont diffusées sur internet. 80% des employés sont trouvés par réseautage, candidatures spontanées ou démarchage direct dans ce qui est appelé le « marché caché ».

Il sera sans doute assez dur d’intégrer les réseaux professionnels québécois au début. Cependant, les réseaux d’expatriés sont une bonne alternative. En effet, il existe en réelle solidarité entre expatriés. C’est surtout vrai si votre communauté est peu présente au Canada. Si vous êtes intéressé par une entreprise, n’hésitez pas à repérer et à contacter les expatriés qui y travaillent. La plupart d’entre eux se sont fait aider et seront ravis de retourner la même faveur à un nouveau venu. C’est une très bonne solution en attendant de vous faire votre réseau professionnel.

L’approche directe

L’approche directe est beaucoup plus développée au Québec qu’en France. C’est une stratégie utile si vous avez une idée très précise du domaine et de l’emploi que vous désirez. Avec Linkedin, tous les contacts sont à porter de la main. Assurez-vous d’avoir un profil à jour et professionnel.

Les recruteurs n’apprécient pas les demandes trop directes, il est préférable de demander une rencontre d’information. Ils seront plus motivés à vous rencontrer si c’est pour parler de leur travail, et même s’ils n’en ont pas toujours le temps, ils vous répondront poliment. C’est le meilleur moyen de montrer son intérêt pour une entreprise, et de se faire connaitre en même temps et d’avoir accès au « marché caché » de l’emploi.

D’expérience, cette stratégie a bien fonctionné pour des emplois en agence, mais beaucoup moins bien dans le domaine de la banque. Effectivement, certains domaines respectent plus les procédures que d’autres.

Connaitre les particularités du marché

Si vous désirez vraiment rester mais que vous ne trouvez pas d’emplois dans votre secteur, il peut toujours être intéressant de s’adapter au marché de l’emploi. Par exemple, le Québec manque cruellement d’ingénieur et de travailleurs en TI (quatre offres d’emploi par finissant dans ces spécialités). Il y a donc beaucoup d’opportunités dans ces secteurs et, avec le vieillissement de la population, la pénurie risque de s’aggraver en 2013.

Il est aussi intéressant de connaitre les recruteurs importants par domaine de spécialité, par exemple, si vous êtes ingénieur, cherchez un emploi chez Hydro Québec ou Bombardier. Il faut connaitre et suivre ces entreprises, car elles offrent beaucoup de stages ou d’emplois qui ne restent pas longtemps disponibles.

Pour conclure, rappelez-vous que c’est la première expérience au Québec qui est plus difficile à obtenir, et que c’est l’adaptation aux normes qui vous permettront de franchir le cap. Ensuite, le marché québécois est flexible et basé sur le mérite, grimper les échelons peut donc être assez rapide.

À propos Jérôme

Jérôme, 30 ans, je vis à Ottawa en Ontario depuis près de 10 ans. Je partage ici mon aventure, mes photos et des conseils pour ceux qui souhaitent partir étudier, travailler, voyager et vivre au Canada.

9 commentaires

  1. Bonsoir je me nomme André j’ai obtenu un diplôme de Master en philosophie. J’aimerais savoir compte tenu de l’équivalence si je pourrai obtenir un emploi en tant que professeur de philosophie dans un collège canadien ?

  2. Bonjour,

    Je viens de lire votre article sur l’obtention d’un premier en emploi au Canada. Je suis d’accord avec vous. Je crois qu’il y a encore beaucoup d’opportunités intéressantes au Canada.

    Je tenais à vous dire que j’aime beaucoup lire le contenu de votre blogue. Il est toujours très intéressant.

    Au plaisir de vous lire à nouveau prochainement!

    Danny,

  3. Slt je suis marocain diplômé d un (Master en marketing) je veux émigré au Québec et vraiment je sais pas si j ai une chance de trouver un travail ?

  4. bonjour!
    je suis un jeune diplômé en finance(MBA finance) en France, je n’ai aucune experience professionnel et j’aimerais m’installer au Quebec pour y travailler !!

  5. Bonjour, Je serait diplômer Aide Médico Psychologique d’ici peut, et je me renseigne pour peut être partir au Quebec ou au Canada .
    Où puis je me renseignée ? Sur l’équivalence du diplôme ?

  6. Bonjour je voudrais partir vivre au Québec en tant que plombier j aimerais avoir des conseils sur les démarches merci

  7. Bonjour Isis,
    C’est mieux que si vous n’aviez aucune expérience, mais ça ne vous place pas au dessus d’une personne qui a une expérience de travail au Canada.
    Bon courage.
    J.

  8. Bonjour, je vous remercie de cet article. Pensez-vous que le fait d’avoir déja travaillé à l’étranger dans divers petits boulots (vendeuse, serveuse, prof de français, etc….) est un plus dans la recherche d’emploi montréalaise?

  9. J’ envisage de partir m’installer au Canada et d’y recherche un emploi dans quelques semaines. Merci pour cet articles plein de conseils!

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